Bonjour,*
Faire une prise de sang complète chaque année après 40 ans est généralement recommandé par de nombreux médecins pour des raisons préventives voire curatives.
En effet, c’est ce que je vous dis régulièrement quand nous nous voyons en RDV:
1. Certains organes n’ont pas de terminaisons nerveuses sensibles à la douleur
➡️ Certains organes internes ne sont pas innervés de la même façon que la peau ou les muscles.
Ils ne possèdent pas ou peu de récepteurs nociceptifs (ceux qui détectent la douleur).
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Ces organes peuvent donc dysfonctionner longtemps sans provoquer de douleur.
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La douleur peut apparaître seulement dans les stades avancés, quand les tissus environnants sont atteints.
2. Le cerveau ne « localise » pas bien la douleur des organes profonds
La douleur viscérale est souvent mal localisée.
Elle peut être diffuse, sourde, ou ressentie à distance du véritable organe atteint (on parle de douleur projetée).
🔬 Exemples concrets que j’évoque régulièrement:
✅ Exemple 1 : Le foie
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Le foie n’a pas de terminaisons nerveuses sensibles à la douleur dans son tissu lui-même.
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On peut donc avoir une hépatite, une cirrhose, ou même un cancer du foie sans douleur au début.
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La douleur n’apparaît que si la capsule hépatique (qui entoure le foie) est étirée, ou si d’autres organes sont comprimés.
✅ Exemple 2 : Les poumons
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Le tissu pulmonaire (alvéoles, bronches) n’est pas douloureux en lui-même.
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Un cancer du poumon peut croître sans symptômes ni douleur pendant longtemps.
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La douleur ne survient que si :
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la tumeur envahit la plèvre (membrane sensible autour des poumons),
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ou appuie sur des nerfs / structures voisines.
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👉 :
La douleur est un signal d’alarme, mais pas une garantie de détection précoce des maladies internes.
➡️ C’est pourquoi les examens de dépistage et les bilans médicaux sont cruciaux, même en l’absence de douleur.
✅ Suivi de l’état général et vieillissement biologique
Avec l’âge, les risques de dérèglement augmentent :
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Le métabolisme change → surveillance de la glycémie, cholestérol, fonctions hépatiques
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Le système immunitaire peut devenir plus fragile → analyse des globules blancs
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Le risque de carences augmente → surtout en vitamine D, B12, fer, etc.
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Apparition possible de maladies auto-immunes, inflammatoires, etc.
✅ Suivi de traitements ou maladies existantes
Chez les personnes sous traitement chronique ou ayant un antécédent médical :
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Surveillance des effets secondaires (ex. médicaments qui impactent le foie, les reins)
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Ajustement des doses (ex. thyroxine, anticoagulants, statines)
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Évolution de pathologies connues (ex. diabète, hypertension, hyperlipidémie, cancer…)
✅ Bilan pour prévenir plutôt que guérir
En prévention, une prise de sang peut aider à :
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Ajuster le mode de vie (diète, activité physique, compléments alimentaires)
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Évaluer la nécessité de changer une médication ou de commencer un traitement
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Orienter vers des examens complémentaires (coloscopie, échographie, etc.)
🧪 Que contient typiquement une « prise de sang basique » à 40+ ans ?
Voici les analyses les plus courantes :
| Analyse | À quoi ça sert |
|---|---|
| NFS (numération formule sanguine) | Détecter anémie, infection, troubles immunitaires |
| Glycémie à jeun + HbA1c | Dépistage du diabète |
| Bilan lipidique (cholestérol total, HDL, LDL, triglycérides) | Risque cardiovasculaire |
| Créatinine, urée | Fonction rénale |
| ALAT, ASAT, GGT, phosphatases alcalines | Fonction hépatique |
| TSH | Fonction thyroïdienne |
| Vitamine D, B12, fer, folates | Carences fréquentes |
| CRP ou VS | Inflammation |